L’on appelle supin deux formes verbales qui permettent de construire le verbe en fonction de complément dans deux cas très précis.
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Le supin en -um (la cinquième forme primitive de chaque verbe) s’emploie uniquement comme complément d’un verbe de mouvement, et exprime la destination / le but du déplacement.
Eo lusum.
« Je viens (pour) jouer. » / « Je vais jouer. »
Parthi progrediebantur pugnatum.
« Les Parthes s’avançaient pour combattre. »
En cet emploi, le supin fut souvent remplacé, dès l’époque classique, par la tournure au gérondif : ad pugnandum.
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Le supin en -u (même radical que le précédent) s’emploie uniquement comme complément d’adjectif, et correspond à un ablatif de qualité.
Difficile est dictu quamobrem hoc accesserit.
« Il est difficile de dire pour quelle raison cela s’est produit. »
Uerba tua iucunda auditu sunt.
« Tes paroles sont agréables à entendre. »